La septième édition du festival DJ’s Attack n’aura pas lieu en 2004 !
Le festival de musiques électroniques "Dj’s Attack" est né en 1998, grâce à l’organisation d’un tremplin national "Les Découvertes Électroniques de Bourges" qui s’est très vite transformé en une soirée, puis en un festival. L’idée principale, au départ, était de présenter la jeune scène locale en pleine ébullition.
Le festival est né d’un partenariat avec Le Bikini, lieu précurseur, qui accueillait les musiques électroniques au même titre que tous les mouvements artistiques qui se sont succédés ces dernières décennies.
Depuis 2001, le festival a perdu son lieu d’accueil, soufflé par l’explosion d’AZF. Depuis, l’équipe d’Avant-Mardi a cherché d’autres espaces d’accueil. Elle a donc investi plusieurs lieux différents, sans jamais trouver l’équivalent du partenariat avec le Bikini.
Le projet artistique d’Avant-Mardi permettait d’exposer, sans préjugé ni chapelle, toutes les facettes des musiques électroniques, qui ont littéralement explosées (signe d’une vitalité et d’une richesse artistique sans équivalent).
Le festival proposait ainsi un équilibre entre des artistes de renommées nationales et internationales en actualité, souvent pour la première fois sur la ville rose, et des jeunes artistes en développement de la scène locale.
L’idée était aussi de créer un temps festif sur Toulouse et sa périphérie, tout en valorisant les lieux et les structures qui accueillent, toute l’année, des évènements et des artistes autour de la mouvance électronique.
Nous souhaitions aussi associer les lieux de patrimoines et d’histoire à la modernité artistique, et décloisonner ainsi les musiques électroniques en les faisant découvrir à un nouveau public tout en les médiatisant pour faire tomber les préjugés et la méconnaissance.
Enfin, Dj’s Attack a permis de démontrer qu’il existe une troisième voie entre le mouvement Free (que nous respectons !) et le marché privé (les Discothèques).
Devant le peu de soutien des institutions et des collectivités, devant l’absence de lieux pouvant accueillir ces musiques, nous préférons donc mettre le festival en veilleuse (en attendant des jours meilleurs ?), plutôt que de dénaturer le projet.
Nous ne voulons plus être tributaire d’heures limites comme l’année dernière (fermeture à 4 heures du matin pour le son Hardcore), nous ne voulons plus subir l’absence totale d’intérêt artistique pour le festival de la part des responsables d’établissements privés, ni les contraintes infernales imposées du point de vue logistique et matériel.
Peut-être faudrait-il regrouper tous les acteurs locaux de cette scène pour être plus fort et ainsi surmonter les obstacles administratifs et politiques ?
Le festival est pour l’instant suspendu provisoirement, nous travaillons sur des solutions alternatives, qui nous l’espérons, pourront déboucher sur un nouveau festival en 2005…
Toulouse, le 30 novembre 2003
Williams BLOCH pour Avant-Mardi
Association "Avant Mardi" 17, rue Valentin 31400 Toulouse
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